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L’UNESCO célèbre les 50 ans de son programme de préservation de la biosphère

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« C’est vraiment un programme pour les gens, parce que les gens font partie de la nature… ils sont donc intégrés à la protection de la nature mais aussi à l’utilisation durable des ressources naturelles », a déclaré Miguel Clusener Godt, Secrétaire de ce programme de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Aujourd’hui, 727 réserves de biosphère intègrent conservation de la nature et développement durable dans 131 pays, dont 22 sites transfrontaliers.

En Afrique, il existe 86 sites dans 31 pays ; dans les États arabes, 35 sites dans 14 pays ; en Asie et Pacifique, 168 sites dans 40 pays ; en Europe et en Amérique du Nord, 306 sites dans 24 pays ; et 132 sites dans 24 pays d’Amérique latine et des Caraïbes.

Si ces réserves étaient regroupées, elles équivaudraient à environ cinq pour cent de la surface du globe, couvrant 6.812.000 km², soit environ la taille de l’Australie, selon M. Godt.

Afrique

La végétation diversifiée et la faune unique de la réserve de biosphère de Gombe Masito Ugalla en Tanzanie abrite également la plus grande communauté de chimpanzés du pays et comprend le parc national de Gombe, des réserves de terres forestières et une partie du lac Tanganyika.

Les espèces de la faune de la région comprennent des éléphants d’Afrique, des grenouilles ornées et huit espèces de primates.

La flore comprend une espèce découverte et nommée d’après Gombe, tandis que la biodiversité du lac Tanganyika comprend plus de 300 espèces de poissons, 250 espèces d’oiseaux et de reptiles, tels que le cobra d’eau et le serpent d’eau de Tanganyika.

Asie et Pacifique

Le Maolan en Chine a été classé réserve de biosphère en 1996. Il se situe dans la préfecture autonome de Qiannan Buyi et Miao dans la province du Guizhou et couvre une superficie de 20.000 hectares, avec une couverture forestière de 88,61%.

Réputée pour ses « arbres étreignants » qui s’accrochent avec ténacité aux rochers du paysage de montagne, la riche biodiversité comprend également des faisans, des orchidées et des magnolias.

Les peuples autochtones locaux Yao, Buyi et Shui valorisent l’environnement de leur région et cohabitent harmonieusement avec la nature. Comme les arbres leur fournissent des ressources vitales, depuis plus de 1.000 ans, les communautés locales pratiquent des cérémonies et des rituels pour prendre soin des arbres.

La réserve de biosphère de Jabal Moussal, au Liban.© UNESCOLa réserve de biosphère de Jabal Moussal, au Liban.

États arabes

Située sur le versant ouest de la chaîne du Mont Liban et surplombant la mer Méditerranée, la réserve de biosphère de 6.500 hectares de Jabal Moussa englobe le « Mont de Moïse » – un site important pour les pèlerins chrétiens – et ses sept villages.

Le paysage de Jabal Moussa, préservé au cours des siècles, recèle les marques d’une région au carrefour des civilisations, que les archéologues sont encore en train de découvrir.

À seulement 40 km au nord-est de Beyrouth, la réserve de biosphère est trois fois plus grande que la ville et, avec les réserves de biosphère du Chouf et de Jabal Rihane, forme un corridor écologique longeant l’épine dorsale montagneuse du Liban.

Amérique latine et Caraïbes

Située dans le sud-est de l’Uruguay, Bañados del Este abrite un remarquable complexe d’écosystèmes, notamment des plages de sable blanc, des dunes et des lagunes le long de la côte atlantique, et abrite une faune diversifiée qui reste presque intacte à la fois sur terre et en mer.

La réserve de biosphère couvre 12.500 km² de la côte est de l’Uruguay et abrite également le plus haut sommet de l’État, le Cerro Catedral.

Cachée parmi les dunes, cette destination touristique est parmi les plus populaires de cette réserve de biosphère et l’endroit idéal pour se connecter avec la nature. En raison de son éloignement, il n’y a pas de connexion au réseau local ou aux lignes fixes, mais la population locale peut accéder aux réseaux mobiles et à l’Internet.

Europe

En Espagne, la transition vers l’énergie propre dans la réserve de biosphère d’El Hierro illustre les efforts continus pour vivre en harmonie avec la nature.

La réserve de biosphère couvre l’ensemble de l’île et certaines de ses eaux. El Hierro vise à produire 100% de son électricité à partir d’énergies renouvelables.

Au moins 2.604 espèces de flore et de faune ont été enregistrées sur l’île, et la réserve est un refuge pour des espèces de mammifères marins.

https://news.un.org/fr/story/2021/12/1111572

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