Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé lundi au dialogue au Sri Lanka pour assurer une transition en douceur après l’annonce par le Président et le Premier ministre qu’ils allaient démissionner dans un contexte de manifestations et de grave crise économique.
« Le Secrétaire général continue de suivre de près l’évolution de la situation au Sri Lanka. Il est solidaire du peuple sri-lankais et appelle toutes les parties prenantes à engager un dialogue pour assurer une transition en douceur du gouvernement et trouver des solutions durables à la crise économique », a dit son porte-parole adjoint, Farhan Haq, dans une déclaration à la presse.
« Le Secrétaire général condamne tous les actes de violence et demande que les responsables rendent des comptes, soulignant l’importance primordiale du maintien de la paix. L’ONU est prête à soutenir le Sri Lanka et son peuple », a-t-il ajouté.
Sous la pression de la rue, le Président, Gotabaya Rajapaksa, et son Premier ministre, Ranil Wickremesinga, ont promis de démissionner cette semaine. Le Sri Lanka est affecté par de fortes pénuries de carburant et des mois de contestation. Selon la presse, M. Rajapaksa s’est réfugié dans un lieu tenu secret après avoir été forcé de fuir sa résidence de Colombo, la capitale, envahie par la foule, samedi.
Enquêter sur les violences
La Coordonnatrice résidente des Nations Unies au Sri Lanka, Hanaa Singer-Hamdy, a déclaré pour sa part dimanche que l’ONU était « solidaire du peuple sri-lankais, qui réclame la démocratie, la responsabilité et la transparence de ses dirigeants ».
« Il est important que tous les incidents de violence contre les journalistes, les manifestants pacifiques et les atteintes à la propriété fassent l’objet d’une enquête et que les responsables rendent des comptes », a-t-elle ajouté dans une déclaration à la presse.
Selon Mme Singer-Hamdy, compte tenu de la crise économique actuelle, « une transition en douceur vers un gouvernement légitime est nécessaire, capable de poursuivre le dialogue avec toutes les parties prenantes nationales et internationales concernées pour aider le Sri Lanka à faire face à sa pire crise économique depuis l’indépendance ». L’ONU est prête à aider au dialogue si nécessaire, a-t-elle ajouté.
La Coordonnatrice résidente a estimé que la sécurité alimentaire, l’agriculture, les moyens de subsistance et l’accès à la santé pour les plus vulnérables doivent être prioritaires avec une action immédiate pour éviter de nouvelles souffrances.