L’agence basée à Vienne a appelé « à un maximum de retenue pour éviter toute action qui mettrait les sites nucléaires du pays en danger ».
« Conformément à son mandat, l’AIEA suit de près l’évolution de la situation en Ukraine, en accordant une attention particulière à la sûreté et à la sécurité de ses centrales nucléaires et autres installations liées au nucléaire », a déclaré dans un communiqué le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.
Dans le cas de Tchernobyl, l’instance onusienne n’a pas été informée par son homologue ukrainienne « de victimes ni de destruction sur le site industriel ».
Mais Kiev a informé l’AIEA que des « forces armées non identifiées » ont pris le contrôle de toutes les installations de l’entreprise publique spécialisée « située dans la zone d’exclusion ».
Le pire accident nucléaire de l’histoire a eu lieu le 26 avril 1986 en Ukraine
« Il est d’une importance vitale que les opérations dans cette zone ne soient pas affectées ou perturbées d’aucune manière », a insisté Rafael Grossi.
Le pire accident nucléaire de l’histoire a eu lieu le 26 avril 1986 en Ukraine, alors une des quinze Républiques soviétiques, quand un réacteur de cette centrale, située à une centaine de kilomètres de Kiev, a explosé, contaminant une bonne partie de l’Europe, surtout l’Ukraine, la Russie et le Bélarus.
L’organisme de contrôle ukrainien a précédemment informé l’AIEA qu’il maintenait les communications avec les centrales nucléaires ukrainiennes opérationnelles, qui, selon lui, fonctionnent de manière sûre et sécurisée.
« Toute attaque armée et toute menace contre des installations nucléaires consacrées à des fins pacifiques constituent une violation des principes de la Charte des Nations Unies, du droit international et du statut de l’Agence », a relevé l’instance onusienne, rappelant qu’une décision avait été prise en ce sens en 2009 par la Conférence générale.
« L’AIEA reste en contact permanent avec l’organe de contrôle nucléaire ukrainien », a conclu le chef de l’AIEA.