AstraZeneca a abandonné ses projets d’investir 450 millions de livres sterling dans l’extension d’une usine de fabrication de vaccins dans le Merseyside, en raison d’une réduction du soutien gouvernemental.
Le géant pharmaceutique a annoncé sa décision seulement deux jours après que la chancelière Rachel Reeves a présenté le plan du Parti travailliste visant à aller « plus loin et plus vite » pour stimuler la croissance économique.
AstraZeneca a déclaré qu’après des discussions « prolongées », plusieurs facteurs ont influencé cette décision, notamment « le calendrier et la réduction de l’offre finale par rapport à la proposition du gouvernement précédent ».
Le Trésor a déclaré qu’une modification de la « composition de l’investissement » initialement proposée avait conduit à une réduction de la subvention gouvernementale.
« Tous les financements de subventions gouvernementales doivent démontrer leur valeur pour le contribuable et, malheureusement, malgré le travail considérable des fonctionnaires du gouvernement, il n’a pas été possible de trouver une solution », a déclaré un porte-parole du Trésor.
AstraZeneca a déclaré que malgré l’abandon de ses projets d’investissement, son site de Speke continuerait à « produire et fournir notre vaccin contre la grippe, pour les patients au Royaume-Uni et dans le monde entier ».
Il a ajouté qu’aucun des emplois actuels de l’usine ne serait affecté.
Mercredi, Reeves a désigné AstraZeneca comme l’une des « grandes entreprises » en exposant ses plans pour relancer la croissance économique, affirmant qu’elle était « déterminée à faire du Royaume-Uni le meilleur endroit au monde pour investir ».
Mais le secrétaire fantôme aux affaires, Andrew Griffiths, a déclaré : « Il n’existe pas de vaccin contre l’incompétence. »
« Au cours de la même semaine où ils ont parlé de croissance, le Parti travailliste semble avoir raté un accord avec AstraZeneca, l’une des plus grandes entreprises du Royaume-Uni et centrale dans le secteur crucial des sciences de la vie. »
Le Parti travailliste a fait de la relance de l’économie britannique son principal objectif dans le but d’améliorer le niveau de vie, mais la croissance est restée lente.
Le gouvernement a essayé d’encourager davantage d’entreprises à investir au Royaume-Uni et à créer de nouveaux emplois.
Les plans pour agrandir le site d’AstraZeneca à Speke avaient été présentés par l’ancien chancelier conservateur Jeremy Hunt lors du budget de mars dernier.
Mais des rapports ont ensuite émergé indiquant que les discussions sur les plans entre le nouveau gouvernement travailliste et l’entreprise avaient rencontré des retards.
Hunt a qualifié l’annonce d’AstraZeneca de « véritable tragédie » et a exhorté Reeves à « passer un coup de fil » au patron de l’entreprise, Sir Pascal Soriot.
« Si elle croit en la croissance à court terme, les économies de bouts de chandelle ne peuvent pas être la solution », a-t-il écrit sur X.
La décision d’AstraZeneca a été annoncée alors que certaines entreprises se préparent à des hausses d’impôts en avril, avec une augmentation du taux de l’assurance nationale que les employeurs doivent payer.
Le seuil à partir duquel les entreprises commencent à payer les cotisations d’assurance nationale est également abaissé.
La chancelière a récemment changé de ton concernant les perspectives de croissance et d’investissement du Royaume-Uni après qu’elle et le Premier ministre Sir Keir Starmer ont été accusés de négativité à propos des finances du pays.
Mais certaines entreprises ont averti que les coûts supplémentaires auxquels elles font face, ainsi que les augmentations du salaire minimum et la réduction des allégements fiscaux pour les entreprises, pourraient affecter leur capacité à embaucher des travailleurs et à investir dans la croissance.
